IONIQ 6 N : la sportivité électrique sans caricature
Une berline électrique de 641 chevaux, conçue pour aller vite, mais aussi pour aller au travail.
Révélée à Goodwood ajourd’hui, la Hyundai IONIQ 6 N signe une montée en gamme nette de la division N.
Elle n’est pas là pour frimer, mais pour démontrer quelque chose : qu’il est encore possible de produire une voiture électrique sportive cohérente, techniquement engagée, mais utilisable. Une voiture qui ne sacrifie ni le plaisir, ni le quotidien.
Des bases sérieuses, un développement pointu
Sous ses airs de IONIQ 6 survitaminée, cette N repose sur des choix techniques solides :
- Puissance : 641 ch (478 kW), 770 Nm, 0–100 km/h en 3,2 s
- Architecture : deux moteurs, transmission intégrale, différentiel électronique
- Châssis : géométrie revue, amortissement piloté (ECS), rigidification ciblée
- Freinage : disques ventilés 400/360 mm, étriers spécifiques
- Pneumatiques : Pirelli P Zero 275 mm, montés sur jantes 21 pouces
- Batterie : 84 kWh, plateforme E-GMP, recharge 800V → 10 à 80 % en 18 minutes
- Autonomie WLTP : 469 km
Et comme toujours avec Hyundai N, le ressenti compte autant que les chiffres :
Modes exclusifs (N e-Shift, N Pedal, Drift Optimizer), retour d’effort calibré, sons artificiels paramétrables… tout est pensé pour reconstruire une relation sensorielle entre conducteur et machine.
Une voiture de sport… civilisée
Mais ce qui distingue vraiment l’IONIQ 6 N, c’est son équilibre d’usage. Pas de compromis caricatural. Elle accepte d’être autre chose qu’une machine à chrono :
- Un mode “Normal” réellement utilisable
- Une conduite fluide, même en ville
- Une vraie habitabilité : 4 vraies places, du confort
- Des équipements complets, sans surcharge
En clair : pas un prototype pour salon ou une vitrine d’ingénieur. Une berline. Sportive. Mais berline.
Ce que cette voiture dit de Hyundai
Hyundai, comme souvent, avance là où on ne l’attend pas.
Pas en cherchant à singer Tesla, Porsche ou BMW, mais en imposant sa propre grammaire. Une grammaire N.
La IONIQ 6 N est plus qu’une version puissante. Elle est le résultat d’un choix stratégique clair :
Ne pas abandonner le lien émotionnel au volant.
Ne pas opposer quotidien et engagement.
Ne pas tomber dans l’ostentation technique.
Et dans un marché EV souvent tiraillé entre radicalité stérile (berlines de 1000 ch) et banalisation SUVesque, cette proposition a du sens.
Conclusion : un outil, pas un manifeste
La IONIQ 6 N n’est pas une provocation.
Elle n’essaie pas de battre des records.
Elle ne mise pas sur une fiche technique tapageuse.
Elle dit simplement ceci :
L’électrique peut encore procurer du plaisir, sans le crier.
Et Hyundai est capable de le faire avec sérieux, sans esbroufe.
Ces cinq fils rouges (Sillages) traversent mes publications :
Cartographie des segments, Distribution & Économie, Marketing du VE, Marques & Modèles, Technologies du VE.
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Léon Chelli arpente les mondes de l’automobile et des énergies renouvelables à travers la transition écologique. Il y déchiffre mutations industrielles et stratégies de marché avec la lucidité un peu sauvage d’un promeneur qui choisit ses propres sentiers.
Il explore les transitions avec une vision systémique, entre ironie assumée et clarté analytique.