Une pause (très) relative sur les immatriculations de VE. Baisse au premier semestre, mais la part de marché augmente.

Immatriculations VE : ralentissement apparent, mutation réelle

Le marché français du véhicule électrique marque une pause.
Mais faut-il s’inquiéter ?
Pas si vite.

Un recul en trompe-l’œil

Le premier semestre 2025 a vu l’immatriculation de 148 331 voitures électriques particulières neuves en France. C’est moins qu’au premier semestre 2024 (158 398 unités), soit une baisse de –6,4 %.

Et pourtant… la part de marché du VE progresse : 17,6 % en 2025 contre 16,8 % l’année précédente.

🔍 Lire entre les lignes : trois moteurs du calme

1. Anticipation liée au bonus

La réforme du bonus écologique fin 2023 a provoqué un afflux de commandes anticipées, faussant la dynamique début 2025.

2. Effet de bascule entre clients particuliers et flottes

En mars 2025, les ventes aux particuliers s’effondrent de –46 %… pendant que les immatriculations de flottes bondissent de +54 %. Un simple déplacement des volumes, pas une rupture.

3. Retour à un rythme soutenable

Après plusieurs années de croissance accélérée, le marché amorce une respiration logique. Mais les fondamentaux restent solides.

Ce que disent vraiment les chiffres

  • Bilan annuel 2024 : 295 600 VE immatriculés (–2,5 %)
  • Part de marché : stable à 16,8 %
  • Flottes d’entreprise : seulement 11 % de VE, alors que la LOM impose 20 %

Signaux faibles à surveiller

  • Tesla recule fortement (–38 %)
  • Renault (+18 %) et Dacia (+34 %) s’imposent sur le cœur de marché
  • Stellantis reste prudent mais stable
  • Chinois (MG, BYD) toujours marginaux, mais sous surveillance
  • Leasing social : pic puis trou d’air
  • Marché de l’occasion : encore trop faible pour jouer son rôle

Trois leviers pour la suite

1. Flottes d’entreprise

Premier levier de volume. Si la LOM était appliquée, le marché pourrait décoller.

2. Véhicules d’occasion

Le maillon clé pour massifier. Encore trop peu d’offre, prix trop élevés, aides illisibles.

3. Ménages

Plus que des aides : besoin de clarté sur les coûts, de pédagogie sur les modèles, et d’une infrastructure réellement fiable.

Conclusion : le VE ne cale pas, il se structure

Le véhicule électrique ne recule pas.
Il change de braquet.
Moins d’agitation, plus de structuration.

Pas un coup d’arrêt : un tournant stratégique.

💡 Ce billet s’inscrit dans la série “Sillages de l’électromobilité”
Ces cinq fils rouges (Sillages) traversent mes publications :
Cartographie des segments, Distribution & Économie, Marketing du VE, Marques & Modèles, Technologies du VE.

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