Fiscalité véhicules électriques : l’AEN 2025 accélère la bascule
Depuis le 1er février 2025, la fiscalité des véhicules de fonction a changé. Radicalement.
La réforme des avantages en nature (AEN) crée un différentiel massif entre thermique et électrique. Pour la première fois, ce n’est plus une incitation douce… mais une punition fiscale.
Prenons un exemple réel :
Un Peugeot 3008 essence passe de 3 880 € à 6 499 € d’AEN annuel.
Son équivalent électrique, l’e‑3008, plafonne à 1 764 € grâce à l’abattement fiscal de 70 %.
La différence est telle qu’elle ne peut plus être ignorée. Pour les RH, les DAF, et toutes les entreprises qui gèrent une flotte, le calcul change brutalement.
Ce que dit la réforme
- +67 % de base AEN sur les LLD thermiques avec carburant fourni
- Abattement fiscal jusqu’à 70 % pour les véhicules électriques éco-scorés
- Exonérations périphériques : TVS, bornes, etc.
Sources :
- Arrêté du 25 février 2025 (JO du 27/02)
- Arrêté du 13 janvier 2025 (liste des VE éco-scorés)
- Loi de finances 2025 – article sur les véhicules de fonction
(→ Disponibles sur Légifrance)
Conséquences stratégiques
- Recalculer les coûts
- Renégocier les contrats
- Réorganiser les flottes
Et tant qu’à tout revoir, autant viser la neutralité carbone… ou au moins un optimisation fiscale intelligente.
Ce que ça révèle (en creux)
On ne passe pas à l’électrique par conviction écologique, mais parce que le coût du thermique devient politiquement dissuasif.
Et pourtant…
Si le résultat est une électrification plus rapide des flottes, tant mieux.
Même si la motivation est purement capitaliste plutôt qu’écologique.
➕ Résumé : pourquoi l’électrique s’impose
✔️ Moins d’AEN imposable
✔️ Moins de TVS
✔️ Moins de friction sociale
✔️ Meilleure image employeur
✔️ Et, peut-être, un peu plus d’air pur.
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Léon Chelli arpente les mondes de l’automobile et des énergies renouvelables à travers la transition écologique. Il y déchiffre mutations industrielles et stratégies de marché avec la lucidité un peu sauvage d’un promeneur qui choisit ses propres sentiers.
Il explore les transitions avec une vision systémique, entre ironie assumée et clarté analytique.
