Trump, paracétamol et autisme : la connerie en comprimés
Donald Trump a encore parlé.
Et comme souvent, c’est pour dire une connerie !
Après avoir accusé les vaccins de provoquer l’autisme, le voilà qui s’en prend… au Paracétamol.
Oui, le paracétamol, ce banal comprimé avalé par des millions de femmes enceintes pour soulager la fièvre ou la douleur.
Selon lui, c’est « dangereux » et cela « causerait l’autisme ».
Et comme toujours, aucune preuve, juste une rumeur sortie de nulle part, avec en prime une comparaison grotesque et insultante avec Cuba.

Le problème, c’est que ce n’est pas une blague de comptoir.
C’est le président des États-Unis, micro en main, qui balance ça à la Maison Blanche.
Et derrière, ce sont des femmes enceintes qui vont culpabiliser d’avoir pris un cachet pour calmer une migraine.
Ce sont des familles qui vont se demander si elles ont « empoisonné » leur enfant.
C’est de la violence symbolique pure, distillée au nom d’un populisme crasse.
Les scientifiques, eux, sont clairs.
Oui, il existe des études qui ont cherché des liens.
Non, aucune causalité n’est démontrée.
Comme l’explique David Mandell (Université de Pennsylvanie), la vraie difficulté, c’est de distinguer les effets du médicament des raisons pour lesquelles il est pris.
La fièvre elle-même est un facteur de risque.
Traduction : ce n’est pas le Doliprane qui est en cause, mais la maladie qui conduit à l’utiliser.
En science, ça s’appelle éviter la confusion entre corrélation et causalité.
En politique, ça s’appelle faire du Trump : du bruit, du vide, et des dégâts.
Le plus grave, c’est le contexte.
Trump a fait de « l’épidémie d’autisme » (oui, vous avez bien lu !) un de ses chevaux de bataille.
Il a nommé un militant antivax à la tête de la recherche officielle, Robert Kennedy Jr., et déroule un agenda qui mélange désinformation et clientélisme.
L’objectif n’est pas de comprendre l’autisme, mais de nourrir les fantasmes complotistes qui lui servent de carburant électoral.
Soyons clairs : l’autisme n’est pas une maladie, encore moins une « faute maternelle ».
C’est une condition neurodéveloppementale, étudiée depuis des décennies, avec une composante génétique majeure.
Mais ça, Trump s’en fiche. Ce qu’il veut, c’est un bouc émissaire.
Aujourd’hui, le Doliprane.
Demain, le café ou la baguette. Ça va dépendre. S’il est en colère contre la France, ce sera la baguette. Si c’est contre le Brésil ou la Colombie, ce sera le café.
Le vrai poison, ce n’est pas le paracétamol.
C’est cette parole politique qui transforme la rumeur en arme, la peur en programme et la culpabilisation en stratégie.
Et ça, oui, c’est criminel.
L’autisme reste l’objet de fantasmes pour les crétins incultes.
Je l’avais déjà montré ici : Corrélation absurde, bio, vaccins et autisme.
Il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat
Au collège, on apprend déjà qu’une corrélation ne vaut pas causalité.
Trump, lui, en reste à la rumeur de bistrot.
Une réaction, un désaccord, une idée ?
Cliquez sur la bulle 💬 rose en bas à gauche pour laisser un commentaire.
Je lis tout. Je réponds toujours.
Envie de faire circuler cet article ?
Vous pouvez le partager via les icônes en haut ou en bas de cette page.
Envie de suivre les prochaines publications ?
→ S’abonner à la newsletter

Léon Chelli arpente les mondes de l’automobile et des énergies renouvelables à travers la transition écologique. Il y déchiffre mutations industrielles et stratégies de marché avec la lucidité un peu sauvage d’un promeneur qui choisit ses propres sentiers.
Il explore les transitions avec une vision systémique, entre ironie assumée et clarté analytique.