Tombes écologiques : même morts, on peut faire mieux

Des plantes, pas de tombes. Les cimetières naturels protègent la biodiversité
Des plantes à la place des pierres tombales, des cercueils biodégradables : le cimetière écologique d’Ivry-sur-Seine est un refuge pour la biodiversité. Depuis quelques années, des initiatives similaires essaiment en France.
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(Article de ‘Reporterre’)
Même morts, on continue à polluer.
Mais il paraît que penser autrement serait “woke”.
Bienvenue dans la France où crever proprement devient un acte militant.
Vous voulez être enterré dans un cercueil en carton, habillé en lin, sous un tapis de jonquilles ? On vous regarde comme si vous aviez demandé à répandre vos cendres sur le rond-point d’un McDo.
Et pourtant, c’est limpide :
Une inhumation classique, c’est jusqu’à 833 kg de CO2.
Des produits chimiques pour conserver les corps.
Des cercueils truffés de microplastiques.
Des dalles de granit, importées en cargo, pour mieux nier la disparition.
Mais chut. Faut pas le dire. Parce qu’accepter de redevenir poussière, c’est un peu subversif, apparemment.
À Ivry-sur-Seine, ils ont fait autre chose. Un carré vert, planqué au fond du cimetière.
Pas de pierre, pas de stèle clinquante. Des planches de bois. Des fleurs locales.
Et soudain, la mort n’est plus une rupture glaciale.
Elle se fond. Elle se transforme.
Elle nourrit.
Et vous savez quoi ?
C’est moins cher.
Plus beau.
Et ça fait du bien à tout le monde, même aux insectes.
Mais allez faire comprendre ça à ceux qui veulent graver leur nom dans le marbre comme on s’accroche à l’illusion de l’éternité.
À ceux pour qui écologie = caprice de bobos sous Lexomil.
À ceux qui pensent qu’un arbre sur une tombe, c’est une provocation politique.
En 2024, il y a à peine une dizaine de cimetières naturels en France.
Même morts, on a encore du mal à sortir des sentiers bitumés.
Mais ces espaces existent. Ils montrent qu’un autre rapport à la mort est possible.
Un rapport humble. Apaisé. Vivant.
Et franchement, ce serait dommage de crever idiot.
Il y a d’autres initiatives comme celles d’Ivry. Elles ne sont pas nombreuses, mais elles existent :
Commune / Lieu | Particularité |
---|---|
Niort – Souché |
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Ivry-sur-Seine |
|
Neauphle-le-Château |
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Coulounieix-Chamiers |
|
Périgné |
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Pruillé (Maine-et-Loire) |
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Arbas (Haute-Garonne) |
|
Muttersholtz (Bas-Rhin) |
|
Schiltigheim (Bas-Rhin) |
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Sommerau / Bitche |
|
La Rochelle, Aytré, Plaisance |
|
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Léon Chelli arpente les mondes de l’automobile et des énergies renouvelables à travers la transition écologique. Il y déchiffre mutations industrielles et stratégies de marché avec la lucidité un peu sauvage d’un promeneur qui choisit ses propres sentiers.
Il explore les transitions avec une vision systémique, entre ironie assumée et clarté analytique.