Recyclage : pourquoi tout ne se recycle pas vraiment (et non, ce n’est pas de la flemme)
Quels emballages sales peuvent être recyclés ?
(Article de Sciences & Avenir)

À l’occasion de l’édition 2020 de la Semaine européenne de la réduction des déchets (SERD), Sciences et Avenir revient sur ces emballages alimentaires sales, dont on ne sait pas toujours dans quelle poubelle les mettre.
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Tu la vois, cette boîte à pizza vide, grasse et triste avec sa dernière part qui fait la gueule dans le coin ?
Tu crois qu’elle se recycle, hein ?
Erreur.
Elle aussi va finir cramée.
Et non, ce n’est pas parce que t’as mal trié.
Spoiler alert : non, le recyclage n’est pas magique
On trie. On rince. On plie consciencieusement les cartons.
Et on se dit qu’on a fait notre part.
“Au moins, ça part au recyclage.”
Sauf que non.
Pas toujours.
Et même assez rarement.
Selon Sciences & Avenir, pour qu’un objet recyclable soit vraiment recyclé, il faut 3 miracles parfaitement alignés :
- Qu’il soit bien collecté(et que t’aies pas raté la consigne locale incompréhensible).
- Qu’il soit séparable(bye-bye les sachets plastico-aluminium soudés à la colle industrielle).
- Qu’il existe une filière rentable pour s’en occuper(parce que recycler coûte cher, surtout si c’est pour faire… rien).
Donc même si ton déchet est recyclable sur le papier, dans les faits il peut finir à la benne. Ou au mieux en copeaux inutiles.
Bienvenue dans le monde merveilleux des faux espoirs recyclables
Les pires arnaques du tri sélectif ?
Petit florilège :
- Barquettes noires : invisibles pour les trieuses optiques → poubelle.
- Sachets en plastique + métal : indissociables → incinérateur direct.
- Gobelets plastifiés : beaux à l’extérieur, fourbes à l’intérieur.
- Cartons gras (salut la pizza) : souillés = non recyclables.
Mais bon, y’avait un petit logo vert, alors tu t’es dit que ça passerait.
Et eux aussi d’ailleurs.
Le tri sélectif, c’est bien. Mais pas suffisant.
On adore le tri. C’est propre, c’est citoyen, ça donne bonne conscience.
Mais si on veut être honnête :
Le tri sélectif est un pansement sur jambe de bois.
- Mauvais tris → objets mal orientés
- Matériaux non identifiés → non traités
- Absence de filière locale → direction l’oubliette
Bref : trier, c’est utile, mais ça ne suffit pas à réparer un système conçu pour générer des déchets.
La seule vraie solution : produire moins de déchets
Oui, ça fait moins fun qu’un logo éco-truc sur ton gobelet.
Mais si tu veux vraiment agir :
- Évite le sur-emballage
- Dis adieu au plastique inutile
- Favorise le réutilisable
- Achète moins, mieux, sans bullshit
Parce qu’un déchet qui n’existe pas n’a pas besoin d’être recyclé.
Radical, hein ?
C’est ce qu’on appelle la sobriété.
Pas glamour, mais sacrément efficace.
Le mot de la fin (au fond du carton)
Tu peux continuer à trier.
Tu dois, même.
Mais ne gobe pas la fable du recyclage-tout-puissant.
Tant qu’on produira des emballages non recyclables déguisés en champions de l’économie circulaire, on continuera à trier des illusions.
Et ta boîte à pizza ?
Elle aura bien vécu.
Mais elle partira en fumée.
Littéralement.
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Léon Chelli arpente les mondes de l’automobile et des énergies renouvelables à travers la transition écologique. Il y déchiffre mutations industrielles et stratégies de marché avec la lucidité un peu sauvage d’un promeneur qui choisit ses propres sentiers.
Il explore les transitions avec une vision systémique, entre ironie assumée et clarté analytique.