Il n’y a rien qui va : Lecornu à Matignon
On pensait avoir touché le fond avec Bayrou.
Raté.
Macron a décidé de creuser.
Résultat : Sébastien Lecornu Premier ministre. Une blague ?
Non, un programme.
Voilà donc l’homme censé « contenir l’extrême droite » : un proche de la droite dure (il n’est pas « d’extrême-droite », il n’a pas pris sa carte), homophobe assumé, qui coche soigneusement toutes les cases du petit conservateur provincial, parfumé à la caserne et aux défilés militaires.
Un type dont la carrière se résume à flatter les instincts les plus bas, en serrant la main des généraux et en regardant les minorités comme des anomalies.
La Macronie nous l’a déjà fait cent fois : parler de modernité, gouverner comme sous Thiers.
Mais là, on atteint un sommet. Nommer Lecornu, c’est tendre le miroir à Bardella en lui disant : « T’inquiète, je t’ai gardé la place au chaud. »
C’est l’illusion grotesque de la digue, alors qu’on a déjà ouvert l’écluse.
On va nous répéter que c’est une stratégie, que ça « prive Le Pen de ses arguments ». Balivernes.
Copier l’extrême droite, c’est valider son logiciel, c’est habituer les électeurs à l’idée que le pire est déjà normal.
Macron ne « freine » rien.
Il installe le décor.
Et Lecornu n’est rien d’autre qu’une répétition générale, une version beta-test de la brunisation.
Alors oui, on croyait avoir atteint le ridicule avec Bayrou, vieux totem poussiéreux de la moraline catho. Mais avec Lecornu, c’est pire : c’est le même conservatisme, mais décomplexé, cynique, brutal.
Pas le vernis des valeurs, juste la morgue des petits chefs.
Voilà donc l’avenir qu’on nous vend : Bardella à l’Élysée dans deux ans, et Macron qui pourra dire qu’il a « tout essayé ».
Non, Manu, tu n’as pas tout essayé. Seulement le pire !
Tu as surtout déroulé le tapis rouge à l’Extrême-droite pendant déjà 8 putain d’années !
Conclusion simple : Lecornu à Matignon, Bardella à l’Élysée.
Le transfert est fluide, merci Macron.
Source de l’image : Contre Attaque.
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Léon Chelli arpente les mondes de l’automobile et des énergies renouvelables à travers la transition écologique. Il y déchiffre mutations industrielles et stratégies de marché avec la lucidité un peu sauvage d’un promeneur qui choisit ses propres sentiers.
Il explore les transitions avec une vision systémique, entre ironie assumée et clarté analytique.