Je vais bien : ces mots qui masquent l’abîme
Quand une personne dit ‘je vais bien, elle veut peut-être dire :
”Je ne sais pas comment exprimer mes émotions.”
”Je ne suis pas sûr(e) que tu puisses comprendre ce que je ressens.”
”Je ne veux pas te déranger.”
”Je ne suis pas prêt(e) à en parler.”
”J’essaie d’être fort(e).”
”J’essaie d’échapper à ce que je ressens.”
”Si je parle de ce que je ressens, j’ai peur de m’effondrer.”
”On m’a appris à faire semblant d’aller bien, même quand je souffre.”
”Je ne veux pas paraître faible.”
Ne la rejetez pas. Ne la négligez pas.
Cette personne pourrait essayer d’échapper à ce qu’elle ressent pour plusieurs raisons, souvent liées à des mécanismes de défense psychologique ou des expériences passées.
Voici quelques explications possibles :
Éviter la douleur émotionnelle
Les émotions intenses comme la tristesse, la peur ou la colère peuvent être écrasantes. Certaines personnes préfèrent ignorer ou fuir ces sentiments pour éviter de ressentir cette douleur.
Manque d’outils pour gérer les émotions
Elles n’ont peut-être jamais appris comment reconnaître et gérer leurs émotions de manière saine. L’évitement devient alors une solution instinctive.
Peur du jugement
Elles craignent que si elles expriment leurs émotions, elles soient perçues comme faibles, vulnérables ou “trop sensibles”.
Traumatismes passés
Après des expériences traumatisantes, certaines personnes choisissent inconsciemment d’éteindre leurs émotions pour se protéger et survivre.
Pression sociale ou culturelle
Dans certaines cultures ou environnements, il est mal vu de montrer ses émotions. Les gens apprennent alors à les réprimer ou à prétendre qu’ils vont bien.
Peur de perdre le contrôle
Ils redoutent que leurs émotions les submergent ou les empêchent de fonctionner correctement.
Protéger les autres
Certaines personnes veulent épargner leurs proches, pensant que partager leurs émotions serait une charge pour eux.
Sentiment d’inutilité
La personne pourrait penser que ressentir ou exprimer ses émotions ne changera rien à la situation, alors elle préfère les ignorer.
Fatigue émotionnelle
Elle est peut-être simplement épuisée de devoir constamment faire face à des émotions difficiles et choisit d’y échapper pour se préserver.
Peur de l’inconnu
Les émotions non explorées peuvent être effrayantes. S’aventurer dans ce qu’elles signifient pourrait révéler des vérités ou des blessures profondes auxquelles la personne n’est pas prête à faire face.
Habitude de l’évitement
Si une personne a longtemps évité ses émotions, cela devient un réflexe. Elle ne sait même plus comment les aborder.
Sentiment de responsabilité excessive
Certaines personnes, surtout celles qui prennent soin des autres, pensent qu’elles doivent être fortes pour tout le monde et qu’il n’y a pas de place pour leurs propres émotions.
Peur de la vulnérabilité
Être vulnérable peut exposer quelqu’un à des critiques, des rejets ou des blessures. Cette peur pousse à construire des murs émotionnels.
Croyances limitantes
Des idées comme “ressentir des émotions, c’est être faible” ou “je devrais toujours être heureux(se)” peuvent amener quelqu’un à fuir tout ce qui ne correspond pas à ces croyances.
Déconnexion avec soi-même
Parfois, les gens ne sont même pas conscients de leurs émotions. Ils peuvent être tellement déconnectés d’eux-mêmes qu’ils ne savent pas ce qu’ils ressentent.
Peur de perdre ses relations
Ils peuvent croire que si leur entourage connaît leurs véritables sentiments, cela pourrait endommager leurs relations ou les éloigner des autres.
Faux contrôle
Éviter ses émotions donne une illusion de maîtrise de soi, même si en réalité, ces émotions restent présentes en arrière-plan.
Influence de l’environnement
Un environnement toxique ou invalidant peut pousser une personne à éviter ses émotions, surtout si on lui a souvent dit des choses comme : “Arrête de pleurer,” ou “Ce n’est pas si grave.”
Ces raisons montrent que l’évitement émotionnel est rarement un choix conscient ou volontaire. Souvent, il s’agit d’une manière de survivre ou de s’adapter tant bien que mal.
Sachez que généralement, les gens font semblant d’aller bien.
Ils ne font presque jamais semblant d’aller mal…
😢
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Léon Chelli arpente les mondes de l’automobile et des énergies renouvelables à travers la transition écologique. Il y déchiffre mutations industrielles et stratégies de marché avec la lucidité un peu sauvage d’un promeneur qui choisit ses propres sentiers.
Il explore les transitions avec une vision systémique, entre ironie assumée et clarté analytique.