Football : histoire d’une propagande ou pour le moins d’une construction idéologique.

On nous le présente comme le sport « Universel », comme l’expression pure de la passion populaire.
Mais à l’origine, le football n’était ni populaire, ni innocent.
Codifié par et pour l’élite britannique du XIXe siècle, il a d’abord servi à former les héritiers de la bourgeoisie industrielle et de la noblesse anglaise à la discipline, à l’obéissance et à l’idéologie capitaliste.
Le ballon rond, invention des élites
Les premières règles du football furent rédigées en 1848 à Cambridge, au cœur des bastions de la haute société.
On jouait à Eton ou à Harrow, pas dans les mines du Pays de Galles.
Le ballon rond fut d’abord un outil de socialisation des fils de l’élite : il s’agissait moins de s’amuser que de former des corps dociles et compétitifs, taillés pour devenir capitaines d’industrie et administrateurs de l’Empire britannique.
Du sport bourgeois au « jeu du peuple«
Ce n’est qu’ensuite que les ouvriers anglais s’en emparèrent, mais dans un cadre déjà verrouillé par les codes de l’élite.
Comme souvent, le capitalisme avait préparé le terrain : appropriation populaire d’un objet créé par la bourgeoisie, mais sous ses règles, ses normes, sa logique.
Derrière la ferveur des stades, c’est une idéologie qui perdure : compétition, hiérarchie, culte de la performance, et même une version proto-marketing de l’identité collective.
Une propagande idéologique
Comme le rappelle Alfred Wahl :
« Le football était une formation idéologique destinée aux enfants de la bourgeoisie naissante, concomitante au développement du capitalisme contemporain.«
Difficile de faire plus clair. Le football n’est pas né comme une fête, mais comme un instrument d’endoctrinement social.
Conclusion
Aujourd’hui encore, derrière le folklore des maillots et des hymnes, le ballon rond reste une machine à reproduire les logiques du capitalisme : spectacle marchand, culte de l’argent, obsession de la compétition.
Alors, la prochaine fois qu’on vous dira que « le football, c’est le sport du peuple », rappelez-vous qu’il a d’abord été le jeu préféré des héritiers en haut-de-forme.
Et au fond…
Le football n’est pas seulement un divertissement de masse : c’est un opium social calibré.
Pendant qu’on hurle dans les stades, on ne hurle pas contre les inégalités.
Pendant qu’on vibre pour des millionnaires en short, on oublie qui nous exploite au quotidien.
Ce sport qu’on prétend « populaire » est devenu la vitrine la plus obscène du capitalisme mondialisé : salaires délirants, corruption systémique, stades sponsorisés par des multinationales pétrolières ou autoritaires.
On voudrait nous faire croire que c’est « la passion », mais c’est surtout un produit : fabriqué, ‘marketé’, vendu, jusqu’à l’aliénation.
Et si la planète crame, peu importe : on trouvera bien un nouveau ballon rond en plastique recyclé pour se donner bonne conscience.
En résumé : le football n’est pas un jeu, c’est la vitrine la plus rentable du dressage capitaliste.
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Léon Chelli arpente les mondes de l’automobile et des énergies renouvelables à travers la transition écologique. Il y déchiffre mutations industrielles et stratégies de marché avec la lucidité un peu sauvage d’un promeneur qui choisit ses propres sentiers.
Il explore les transitions avec une vision systémique, entre ironie assumée et clarté analytique.